Petit détour par le sombre manoir

Je poussai alors la porte du manoir, à peine la porte fut entre-ouverte qu'il me parut entendre des bruits... Non, pas n'importe quoi, un rire moqueur, un rire maléfique...
Je refermai soigneusement la porte derrière moi pour éviter l'intrusion d'un sauvage habitant de la forêt. Je fis quelques pas, me mis au centre de la pièce principale et regardai.
Quelle incroyable demeure, une telle merveille au beau milieu de la forêt!
Mais cette beauté avait quelque chose d'inquiétant...

Soudain, j'entendis une voix féminine s'adressant à moi, mon sang ne fit qu'un tour!

- Hi hi hi hi hi ! Te voilà donc entré, jeune fou ! Tu vas le regretter !
Hi hi hi hi hi ! Regardez ce qui vient d'arriver, Maître !
- Ho ho ho ! Condammez les portes et ne le laissez pas s'échappez !
- Hé hé hé hé hé ! On va bien s'amuser !

La porte se vérouilla brusquement derrière Zoublou. Les fenêtres claquèrent pour ne plus s'ouvrir.

Il ne restait plus pour Zoublou qu'à rassembler son courage et visiter le manoir. Peut-être arriverait-il à résoudre le mystère...

Je m'épris soudain d'un fou rire, ils ne me connaissent pas!
Ils ne savent pas ce que je cache, ils ne savent pas!
M'enfermer dans ce manoir avec eux... Quelle bonne idée!
Je les remerciai alors dans un cri...
Quel chemin prendre? Mmh... L'allée principale mène sûrement au chef, je vais plutôt prendre l'escalier de gauche en premier, j'ai une furieuse envie de tous les exterminer, un par un, lentement, avec plaisir...
Je me réjouissais déjà de ce qui allait m'arriver, même si je devais être blessé.


HRP : Nan mais je sais même pas moi ce qu'il cache xD

Zoublou monta donc au première étage et prit la première porte sur sa gauche. Il y trouva une chambre simple. Un petit lit se trouvait au bord de la fenêtre dans lequel se trouvait des peluches. Sur une étagère, de l'autre coté de la pièce était assises des poupées assez vieilles et abimées. Elles avaient l'air de souffrir. Enfin, dans le fond de la chambre, se trouvaient une grande armoire et une autre porte qui devait surement donner sur une salle-de-bain ou communiquer avec une autre chambre.

Notre héros ne se sentit pas à l'aise quand il eut l'impression que les poupées le suivaient du regard. Quand il s'en rendit vraiment compte, la porte qu'il venait s’emprunter se verrouilla et une voix féminine et lugubre lui demanda :
- Hi hi hi hi hi ! Tu veux jouer avec moi ?

"Plus que tu ne le penses petite" dis-je tout en léchant la lame de ma dague
"Je te laisse choisir le jeu."
J'arborais maintenant un sourire sadique, toute cette agitation avait éveillé en moi cette chose que je supposais être ma haine, ma haine qui avait pris une forme presque vivante et qui contrôlait mes gestes, pas totalement mais suffisamment pour que je paraisse totalement fou.
Ce qui ne m’empêchait pas de me réjouir, encore et toujours, de ce que j'allais devoir affronter. D'ailleurs ces voix ne me paraissaient pas totalement humaines...

- Hi hi hi hi hi ! D'accord !
- Ho ho ho !

Une bonne cinquantaine de poignards aiguisés sortirent de l'armoire. Tous se placèrent en cercle autour de Zoublou.

- Hi hi hi hi hi ! Je veux bien te donner un indice si tu sors de cette pièce en vie ! Prêt ?

-Partez! Hahahaa!

Je pris le premier couteau par le manche et découpai une des poupées avec, la créature avec l'apparence de jeune fille parut frustrée, sitôt le poignard avec lequel j'avais découpé disparu...
Intéressant, pour me sortir d'ici je dois réduire en lambeaux toutes ces poupées de chiffon.
Bien, un petit jeu bien amusant!

J'estimai le nombre de poupées à 50, donc 50 poignards aussi, ça m'en faisait déjà un de moins...

Je pris le second qui émit une force hors du commun, je ne pouvais plus le déplacer...
Il va falloir que j'agisse avec ruse... Je pris un poupée et m'en servi comme bouclier pour me protéger de l'attaque du poignard que j'avais tenté de déplacé quelques instants plus tôt. Et de deux!

- Hi hi hi hi hi ! C'est qu'il est plutôt fort, le bougre ! On va compliquer les choses, ça sera grandiose ! Augmentons la difficulté : les poupées vont peser ! Mais attention, pas de maladresse car les poignards prennent de la vitesse ! Tes chances vont devenir infimes que tu aimes ou non mes rimes ! Hi hi hi hi hi !

La voix mystère ne mentait pas : les couteaux accéléraient, les poupées étaient lourdes comme du plomb... Mais Zoublou n'allait pas se laisser abattre par si peu !

Comme ça impossible que je gagne... L'avantage d'avoir la haine qui contrôle le corps c'est que l'esprit est libre de réflexion, pendant le combat...
Alors je commençai à réfléchir... Des poupées, une cinquantaine, une voix de petite fille... Voyons si toutes les poupées se ressemblent...
Toutes avaient l'air pareil... Je retournai les poupées entassée, encore en encore jusqu'à ce que je voie une poupée avec un orifice bucal, je souris.
J'avais trouvé la solution, violemment je repris le contrôle de mon corps, pris ma dague et coupai la poupée en deux parts nettes et égales, de ces deux parts sortit un spectre. Spectre qui me semblait-il était soulagé, comme libéré de centaines d'années d’emprisonnement... Là je senti une douce aura m'envahir.

- Hi hi hi hi hi ! Ton compte est bientôt bon !
- Hé hé hé hé hé ! Qu'on se marre !
- Ha ha ha ha ha ! Je n'en serais pas si sûr, si j'étais vous !

En effet, Quelque chose se passa. A l'intérieur de la poupée se trouvait une étoile, une étoile invincible ! Son aura produit une intense sensation de douceur et de meilleur dans la pièce Puis elle glissa jusqu'à Zoublou pour le rendre invincible durant un court laps de temps.

HRP : Attention ! L'aura d'une étoile invincible peut provoquer quelques hallucinations visuelles !

Je restai sur place ébahi quelques dixièmes de secondes avant de me rendre compte de la puissance qui m'habitait.
Je foncai alors tête baissée sur les poignards, les broyais avec ma main, fis disparaître poupée et poignards, si vite!
Quand je senti le pouvoir me quitter tout doucement, je fut bien, juste ça, ma haine avait disparue, totalement... Quelle sensation... Que devais-je faire maintenant? Continuer ma quête, oui, mais quelle quête? Celle pour tuer celui qui a éliminé ma famille ou bien celle qui me permettra de me trouver moi?

- Ha ha ha ha ha ! C'était beau à voir !
- Moi, ça ne m'a pas plus !
- Désolée, maitre ! Je ne comprends pas comment cette étoile a bien pu se retrouver là !
- Vous savez ce qu'il vous reste à faire !
- Hé hé hé hé hé ! Oui, maitre !
- Ha ha ha ha ha !

Zoublou était encore un peu trop perturbé par ce qu'il ressentait pour écouter les voix parler. Cependant, Une vient le tirer de ses pensées :

- Hi hi hi hi hi ! Je t'avais promis un indice, non ? On est connu de tous mais personne ne nous connait !
- Hé hé hé hé hé ! Si Monsieur veut bien se donner la peine de monter.

La porte donnant sur l'escalier s'ouvrit.

- Ha ha ha ha ha ! Dernier étage, Première porte sur la droite !

J'hésitais à lui faire confiance, n'étais-ce pas elle qui m'avait entouré d'une nuée de poignards aussi aiguisés que des lames de rasoir?
Qu'importe, je n'avais rien gagné, je montai alors l'escalier et ouvrit la porte...

Zoublou tomba dans un trou qui se révélait être un canon. La fenêtre s'ouvrit et le canon pu sortir et s'orienter vers le sud.

- Hi hi hi hi hi ! Bienvenue sur le vol express à destination de la plaine ! Nous ne vous recommandons pas d'attacher votre ceinture puisqu'il y en a pas !
- Hé hé hé hé hé ! Good bye !

Le canon lança Zoublou et rentra par la suite.

- Hé hé hé hé hé ! Mince, j'ai l'impression d'avoir oublier de lui donner un parachute !
- Ha ha ha ha ha ! Ne t'en fais pas ! J'y ai pensé !